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édito
Laurent, d.d.j
27/04/2003

Une politique de bon sens


Une des promesses les plus attendues du candidat Chirac était celle de la réforme des retraites. La voilà mise en application même si le Gouvernement sait qu'il marche sur des œufs. En effet, expliquer aux français qu'ils vont devoir travailler, voire cotiser plus, et que cela est un progrès pour la société n'est pas une mince affaire.

Lorsque les organisations syndicales du secteur public parlent de régression sociale, cela choque une bonne partie des français, surtout les électeurs qui nous sont plutôt favorables. Comment peut on parler de régression à partir du moment où une catégorie de salariés cotise moins longtemps que d'autres ? Ces organisations auraient donc nécessairement tort.

Mais ce serait oublier que chacun est là pour défendre son " fonds de commerce ". Les opposants à la réforme estiment que faire cotiser les gens plus longtemps est forcément une régression. Et avec une objectivité toute relative, ils ont raison.

Heureusement, le rôle du politique est de défendre l'intérêt général et non une catégorie de personnes. Et c'est là que la réforme est juste, puisqu'il s'agit avant tout de pérenniser un système voué pour l'instant à l'échec, et de le pérenniser dans un esprit d'équité. Chacun cotisera désormais pour la même durée, et nous devrons dans le temps, parvenir à harmoniser les systèmes de cotisations et de pensions.

C'est ici que se trouve le progrès social : il s'agit que des salariés ne soient plus avantagés par rapport à d'autres. Car on sait bien qu'opposer les français en les différenciant sur le traitement qui leur est réservé n'apportera rien de bon. Bien au contraire.

De même, annoncer que nous devrons cotiser une année supplémentaire en 2008 et une nouvelle en 2020, peut choquer. Mais François Fillon ne fait que constater une réalité évidente en rappelant une fois de plus que l'enjeu est purement et simplement de sauver un système. Alors là aussi, on pourra parler de régression puisque l'on va devoir cotiser plus. Et là, j'inviterai ceux qui crient au scandale à un peu plus d'objectivité et surtout à pratiquer cet exercice de calcul mental :

Depuis vingt ans, la durée du travail est passée de 40 à 35 heures hebdomadaires. A raison de 5 heures par semaines, donc de 40 tous les deux mois, nous gagnons six semaines de temps libre par an. Pour une durée de cotisations de 40 ans, cela représente plus de 5 années de " gagnées ". Rajoutez à cela la 5e semaine de congés payés qui représente sur 40 ans, approximativement encore une année en plus. Précisons enfin que depuis 20 ans la retraite est passée pour les salariés de 65 à 60 ans.

Cessons donc de regarder toujours le verre à moitié vide mais regardons plutôt le verre à moitié plein. Car l'exercice précédent compense, je crois, les deux années de cotisations supplémentaires qui n'interviendront qu'en 2020, date à laquelle l'espérance de vie aura encore progressé de 4 ans !

Ainsi, l'on peut voir que dans chaque réforme, tout est une question d'appréciation des faits, mais que le politique est là, comme le fait François Fillon, pour favoriser le dialogue et l'intérêt de tous.

Laurent Hamon.






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